LE SCANDALE DES CHIFFRES DE VENTES TRUQUES !
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LE SCANDALE DES CHIFFRES DE VENTES TRUQUES !
À l’occasion du Salon du livre, l’Express s’intéresse aux différences entre les chiffres de ventes annoncés par les éditeurs et ceux donnés par Livres Hebdo, la revue professionnelle. Et de s’étonner d’un écart de 35 %
Les éditeurs protestent contre ces chiffres établis par sondages, arguant du fait qu’ils ne tiennent pas compte des ventes en grandes surfaces, en éditions club et sur internet.
L’enjeu est important pour les best-sellers. Ça leur fait de l’autopublicité et ça aide à transformer les ventes en long-seller, ça augmente également les droits de revente à l’étranger.
Ces petits micmacs nous laisseraient froids s’ils ne traduisaient pas une réalité : il est impossible de connaître les vrais chiffres de ventes des livres. Si les grands éditeurs poussent ces chiffres à la hausse, ils n’iront tout de même pas jusqu’à payer les droits d’auteur sur cette base majorée. L’auteur aura lui un autre chiffre de ventes. Ce qui fait dire à l’Express que seul ce chiffre fait foi. C’est être bien naïf. Celui qui n’a pas hésité à majorer pour les médias peut fort bien minorer ensuite pour son auteur, n’est-ce pas ?
Il est certain que de nombreux éditeurs minorent les chiffres de ventes réels afin de payer moins de droits d’auteur. Pratique frauduleuse, peu scrupuleuse, irrespectueuse du travail de l’auteur mais qui se comprend quand on sait que les droits d’auteur représentent un quart du chiffre d’affaires de l’éditeur*.
Dans le monde de l’édition, la seule variable d’ajustement est l’auteur, via les droits d’auteur. Tentant, non, dans un mode où les bénéfices sont faibles ? Surtout quand on sait qu’un contrôle est presque impossible (il faudrait qu’un auteur obtienne une expertise judiciaire, cas hautement improbable, et que cette expertise soit capable de détecter des fausses déclarations, ce qui est encore plus improbable).
Pour mettre fin à ce système, réclamons un système de certification des chiffres de vente, comme c’est le cas pour le cinéma ou la presse ! Ainsi peut-être l’édition s’éloignera-t-elle du Moyen Âge pour entrer dans l’ère moderne…
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* Les droits d’auteurs sont en moyenne de 8 % du prix hors taxes des exemplaires vendus mais l’éditeur ne touche que 40 % de cette somme. Le reste est pour le diffuseur et le libraire. Ainsi, 8 % de 40 %, cela fait 20 %. Si on tient compte des charges incompressibles que sont l’impression (10 à 15 % du prix du livre soit 25 à 40 % du chiffre d’affaires de l’éditeur) et la structure, on voit que les droits d’auteurs représentent la charge principale d’un éditeur, et presque la seule sur laquelle il peut jouer… Soit en diminuant les pourcentages accordés aux auteurs (c’est ce qui se passe depuis plusieurs années), soit en trichant.
(source: http://www.editionsluigicastelli.com/)
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