HELEN COOPER, AUTEUR ILLUSTRATEUR JEUNESSE

Quel est le livre de votre enfance ?

Les contes de fées. J'aimais particulièrement les contes de Hauff. Mon préféré était Nain Long Nez à cause des écureuils avec des coquilles de noix de coco sur leurs pieds. Cendrillon à cause de la diligence en citrouille, la marraine fée et les robes. Tout ce qui était illustré par Brian Wildsmith parce que j'adorais les couleurs. Et aussi un petit livre très épais d'histoires d'animaux que je ne pouvais pas encore lire, mais j'inventais mes propres histoires pour aller avec les images.

Qu'auriez-vous voulu faire si vous n'étiez pas devenue auteur-illustrateur ? Quels regrets en gardez-vous ?

Un auteur. Et si je ne pouvais pas être auteur, un agent.
Quand j'étais petite, je savais que je voulais écrire des livres, et j'ai toujours aimé dessiner, mais je ne pensais pas que cela pouvait être un vrai gagne-pain. Alors j'avais décidé que j'aurai besoin d'un travail de jour. Quand j'avais cinq ans, je pensais devenir infirmière. Puis j'ai vu une harpe. Alors j'ai voulu être harpiste. À douze ans, j'étais plus raisonnable. J'ai découvert que les harpes étaient lourdes, alors je m'en suis tenue au piano et à la viole. Je serais prof de musique… et j'écrirais des livres la nuit… ou peut-être que je serais une pianiste (de concert)… ou je jouerais dans un orchestre… ou un groupe rock…

À quel moment avez-vous décidé de devenir auteur-illustrateur ? Quel a été le moment décisif de votre carrière ?

J'ai décidé de devenir auteur-illustrateur à vingt et un ans. Quand on m'a publiée a été le moment décisif.

Quelles sont vos influences, vos inspirations ?

Mes livres ont de très nombreuses influences - plus il y en a, mieux c'est, je crois. Mes préférences vont à Walt Kelly, créateur de Pogo, Windsor McKay, les illustrateurs Lizbeth Zwerger, Errol le Cain et Edward Gorey, et le travail d'animation de Ladislaw Starewicz.

Comment choisissez-vous le nom de vos héros ?

Ils viennent en rythme avec le texte.

Qu'aimez-vous le plus dessiner ?

Tout ce qui est petit et beau. Rond. Les animaux. Les ciels. Les marronniers.

Qu'est-ce qui vous est indispensable pour écrire ? Pour dessiner ?

Du café quand j'écris. Du papier calque quand je dessine.

Retrouve-t-on des gens de votre connaissance dans vos livres ?

Pas intentionnellement, mais j'ai l'impression de connaître mes personnages par cœur quand j'en viens à la peinture des dessins. Ils me manquent terriblement quand je termine et je menace perpétuellement de faire des suites.

Qu'est-ce qui est le plus passionnant dans votre métier ?

Que je puisse explorer mes propres préoccupations dans mes livres, et que je puisse écouter la radio pendant que je travaille.


(merci aux Editions Kaleidoscope qui ont réalisé cet entretien.
Pour découvrir leur riche catalogue, fruit de 10 ans de labeur
: http://www.editions-kaleidoscope.com/)