NICOLE CALANDRA, la plume des iles
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NICOLE CALANDRA, la plume des iles
Si vous étiez un animal, vous seriez ?
Une petite souris afin de pouvoir écouter tout ce que les gens disent.
Qu’est ce qui vous fait lever le matin ?
La perspective d'attaquer une journée par une création, quelqu'elle soit !
Qu’est ce qui vous répugne le plus ?
Les obstacles que l'ont met sur ma route, car je suis impatiente.
Qu’est ce qui vous fait sourire ?
Souvent le rire d'un enfant.
Quelles sont les personnalités que vous ne supportez pas ?
Les gens envieux qui jalousent tout ce que vous avez, car ils ne voient jamais la richesse de ce qu'ils ont eux !
Avec qui aimeriez vous passer une nuit ?
Avec un président de la République... mais seulement pour discuter.
Quel est votre pire souvenir ?
Il y a toujours une expérience positive à retirer même d'un plus mauvais souvenir.
Comment avez-vous commencé à écrire?
Par nostalgie pour un pays que j'avais envie de faire revivre par l'écriture.
Quel écrivain êtes-vous ?
J'en suis venue à l'écriture parce que les livres que je lisais à 12, 13 ans me mettaient
littéralement hors de moi. En lisant, j'oubliais tout, j'étais dans une sorte de bulle et rien ni
personne n’arrivait à m'en sortir. Et lorsque enfin je revenais à la vie réelle, je restais
perplexe par le voyage que je venais de faire grâce à l’écriture. Rapidement, j'ai eu envie
de communiquer à mon tour ce merveilleux sentiment de voyage aux autres…
Quel est votre parcours, comment en êtes vous venue à la littérature Jeunesse ?
Un parcours atypique car rien ne me prédisposait à venir à l’écriture. Je n’ai pas fait d’
étude extraordinaire, je ne suis pas « institutrice » comme je me l’entends souvent souffler.
Le goût des mots disposés sur une page blanche m’est venu très tôt. L’écriture est pour
moi comme un travail artisanal, une façon de me construire une identité. Mettre un mot
derrière l’autre, pour former des phrases, puis des paragraphes, des chapitres et enfin un
livre fini, est une forme d’artisanat pour moi.
Quand et comment écrivez-vous ?
Je mitonne mes histoires lorsque j'ai l'esprit entièrement libre, très souvent, lorsque je
roule en voiture et que le paysage défile derrière les vitres. Une personne, un objet, un
animal, quelque chose d'étrange captent mon regard et aussitôt j'imagine, j'invente, je me
raconte... Il me faut à tout prix du silence. Je ne m'ennuie jamais avec moi-même, je peux
rester des heures, des jours, et j'oserai dire des mois seule sans ressentir le moindre
ennui. Ensuite, mon ordinateur et mon traitement de texte sont mes outils préférés pour
mettre en place mes histoires...
Pour qui écrivez-vous ?
J’écris principalement pour les ados et pré ados. Ce sont les circonstances qui ont fait que
j'écris pour la jeunesse, mais je n'aime pas trop les étiquettes parce que j'ai aussi l'envie
d'aborder toute sorte de public et dans mes tiroirs dorment encore des textes non édités,
des embryons d'histoires qui n'attendent que mon bon vouloir pour prendre une forme
définitive.
Avez-vous déjà rencontré votre personnage principal ?
Keiko, mon personnage principal, je l'ai rencontrée dans plusieurs personnes à la fois.
Elle est la somme de ce que j'ai pu être, de ce qu'à pu être quelques unes de mes
meilleures amies, et de mes rencontres fortuites. Mes personnages sont souvent des
personnes de mon entourage que je façonne à ma manière...
Quel est le moteur de votre histoire ?
Étrangement, c’est le voyage à la rencontre des baleines par des enfants qui a été le
moteur de mon histoire (toujours ce rêve de voyager par les livres). La mer, les îles, les
grottes sont des personnages récurrents dans mes livres. Puis le sujet de l’inceste c’est
imposé à moi insidieusement, sans vraiment que je m’en rende compte.
Pourquoi avoir parlé de l’inceste qui est quand même votre sujet principal ?
Ce sujet s’est imposé à moi un jour, en toute inconscience.
Voyez comme la phrase est complètement contradictoire…
Une fois le livre écrit et donné à lire à mon entourage, il a déclenché des réactions qui
finalement ne m’ont pas tellement surprise. Le grand point d’interrogation que je traînais
derrière moi depuis toujours m’a explosé à la figure et soudain tout est devenu limpide.
Sans aller plus loin, il faut croire que j’avais besoin d’aborder ce sujet pour tout mettre à
plat… Une sorte de thérapie, quoi !
Une fois le livre écrit, j’ai compris que j’avais abordé un sujet difficile, qui allait peut-être
me dépasser. Je l’ai donc soumis aux personnes qui côtoient tous les jours ce monde
difficile, à des « spécialistes » en sorte, afin de sortir du doute où je m’étais plongée. L’
Association "SOS violences sexuelle" est une aide certaine pour des tas d’enfants et ils font un travail remarquable.
Travaillez-vous déja sur votre prochain livre ?
Je n’attends jamais qu'un projet de livre soit terminé pour en attaquer un autre. Je suis
toujours en ébullition. Je peux même dire que la structure du prochain est déjà en place et
n'attend plus que l'instant propice pour démarrer. Mon nouveau personnage est un garçon,
il s'appelle Glenn et il va évoluer dans un quartier "populaire" de Nouméa où il devra
affronter ses propres démons...
Merci Nicole et beaucoup de succès à vos écrits !
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