MONTPELLIER /6 FEV/ RENCONTRE AVEC NADINE TRINTIGNANT
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MONTPELLIER /6 FEV/ RENCONTRE AVEC NADINE TRINTIGNANT
Mercredi 6 février
A 18h : Rencontre exceptionnelle avec Nadine Trintignant
dans le cadre du Café des Femmes et du V-Day 2008,
animée par Hélène de Chabert, avocate et présidente de Café des Femmes.
Auditorium du Musée Fabre
39, bd Bonne Nouvelle - Esplanade
Entrée libre
Dans le cadre du V-Day 2008 et à l’occasion de la parution récente de son livre “Une étrange peine” chez FAYARD, Nadine Trintignant a accepté l’invitation du Café des Femmes et de la librairie Sauramps pour témoigner de ses combats contre les violences faites aux femmes.
"Après la mort de Marie, j’ai reçu des centaines de lettres de femmes battues. Il en ressort à chaque fois la honte, la peur, la difficulté à dénoncer l’homme qu’elles aimaient. Toutes ces femmes sont en danger de mort. Une expression me fait horreur : crime passionnel. Pour moi, ce sont deux mots antinomiques. Dans Une étrange peine, j’écris d’ailleurs que “soient damnés ceux qui osent profiter de leur force physique pour massacrer celles qu’ils prétendent aimer”.” “J’ai compris, en assistant à des audiences en correctionnelle, que la justice est difficile à rendre, mais il faut essayer de s’en approcher au maximum. Je suis obnubilée par l’injustice.”
“A mon retour de Vilnius, j’ai monté Colette, malgré les conseils d’amis qui me disaient “tu vas te tuer en la regardant”. Je me suis rendu compte que Marie avait l’air si triste... Je ne m’en étais pas aperçu pendant le tournage. J’ai craqué après le mixage, Marie n’était plus là, je me retrouvais face à un néant. Puis j’ai reçu toutes ces lettres, je me suis beaucoup documentée et là j’ai trouvé un nouveau sens. Moi qui n’avais plus aucune certitude, j’en tenais une.”
“Je souffre, mais je pense aux femmes que je peux aider. Au moins je fais quelque chose de mon chagrin. Ma fille n’est plus là. Jamais je ne serai réellement apaisée".
(Propos de Nadine Trintignant dans une interview du JDD – 27/10/2007)
Sous le titre emprunté aux stances de Rodrigue dans "Le Cid" de Corneille (“Ô Dieu, l’étrange peine…”), Une étrange peine rassemble une quinzaine de nouvelles contant autant de drames intimes survenus dans toutes les couches de la société : séparations, ruptures, tromperies, désunions, mésalliances, dysharmonies, couples malades de trop ou de pas assez de passion, déchirés ou mal ressoudés, vies fourvoyées, rêves anéantis, illusions perdues, innocences bafouées, hommes cyniques ou humiliés, femmes lâchées, battues, bousillées - et revient, bien sûr, dans le dernier texte bouleversant qui donne son titre à l’ensemble, l’évocation du frêle fantôme de Marie, quatre années après sa disparition tragique à Vilnius, ce “morceau d’elle même”, mort à présent, que sa mère Nadine garde vivante en elle.
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