MILAN PRESSE: PIGISTES REGULIERES ET PIGISTES OUBLIES

La situation ne s'arrange guère chez Milan Presse (racheté en 2003 par le groupe Bayard). La direction annonce des licenciements secs (45 postes équivalent temps plein et 12 journalistes pigistes) suite à la fermeture de trois titres jeunesse.

Les salariés se sont mobilisés : ils ont lancé une pétition, ont fait grève et ont reçu le soutien de la mairie de Toulouse. La direction a finalement accepté "zéro départ contraint" et examiné le livre blanc des salariés.

Résultat : quatre titres au lieu de trois cesseront de paraître :

- Les clés de l’actualité
- Les clés de l’actualité junior
- Zaza Mimosa
- Lolie Tests

Officiellement, une douzaine de journalistes est concernée...mais seuls les pigistes "réguliers" seront indemnisés. Que deviendront les 8 autres ?

(Pour être "pigiste régulier" selon la définition de Milan Presse, ce n'est pas l'ancienneté qui compte mais la moyenne des piges commandées dans l'année. La "régularisation à la sauce Milan" nécessite d'avoir touché plus de 700 Euros par mois (*) et au moins 6 mois/an). Parmi les propositions du personnel, la suppression de la gratuité de la machine a café permettrait de sauver un salaire. Une barbecue-party est prévue demain pour récolter des fonds. Faudra t'il monter des tentes devant le siège de Milan pour que les "charitables" cathos aient pitié des pigistes, futurs sdf ?


(*) sachant que le feuillet est rémunéré par ces cathos radins 48 euros bruts, cela correspond environ à QUATORZE FEUILLETS PAR MOIS . Rares sont les pigistes ayant une telle production régulière chez Milan Presse.

NDLR/ Les pigistes oubliés qui s’estiment réguliers sont bien décidés à faire valoir leurs droits, mais leurs courriers aux ressources humaines restent pour l’instant sans réponse… Les voix du saigneur des agneaux sont impénétrables !

Source: Association PIGISTES EN COLERE