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LE (DUR) METIER D'ECRIVAIN

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Message  Admin Mar 9 Oct - 0:14

LE (DUR) METIER D'ECRIVAIN Ecrivainei9
ph.DR


A quel moment devient-on un écrivain ?

Lorsque l’on sent une histoire germer et vibrer en soi ? Lorsque l’on couche cette émotion sur papier ? Lorsque l’on publie ? Lorsque l’on touche des droits d’auteur ? Lorsque cette histoire devient un best-seller ? Lorsque l’on gagne un prix prestigieux ? Ou bien lorsque l’on publie une seconde fois ?


Qu’est-ce qu’écrire ? Quelle est donc cette chose, cet art, qui va bien au-delà du simple alignement de mots et de faits, fictifs ou réels,servant à distraire ou à instruire un public?

Écrire, c’est réfléchir à la vie pour ensuite la redonner, et imaginer ce qu’elle pourrait devenir si…; c’est transmettre ses valeurs, refaire le monde, construire des aventures dans lesquelles se confrontent personnages et rêves; c’est évoquer des décors et dépeindre des ambiances; c’est se transposer sur papier et, dans la mesure du possible, réussir à publier.

Écrire, c’est puiser dans son âme pour tenter de toucher et d’émouvoir celle des autres.

Écrire, c’est croire naïvement que l’on a quelque chose à offrir et c’est aller jusqu’au bout du processus créatif, porté par cette croyance.

Écrire, c’est se mettre en état de constante disponibilité; c’est être à la merci de l’inspiration qui sommeille dans chaque instant de la vie et peut s’épanouir sans criergare.

Écrire, c’est un métier de tous les instants, car même lorsqu’un écrivain n’écrit pas, il travaille. L’esprit d’un écrivain ne prend pas de vacances, ne serait-ce que pour une simple pause. Il reste à l’affût, ne se déconnecte jamais de son imaginaire puisque tout l’alimente : vie quotidienne, anecdotes historiques, lectures, voyages, faits divers, réflexions, expériences personnelles ou celles vécues par les autres.

Écrire, c’est bien plus qu’un loisir que l’on exécute à temps perdu, le soir après le travail, pendant les vacances d’été ou à la retraite : c’est une vocation, c’est la passion des mots, c’est un jeu inépuisable que la langue offre et rien ne peut égaler le sentiment de joie qu’éprouve l’écrivain cherchant toujours à élargir et à dynamiser son vocabulaire, car trouver le mot juste est un grand plaisir. C’est aussi la passion des émotions foisonnantes, des mondes possibles ou impossibles, des rêves auxquels on donne vie; c’est permettre au lecteur de vivre des émotions et des aventures par personnages interposés.

Écrire, c’est plancher sur des descriptions de personnages, concevoir des synopsis ou des plans, peaufiner des phrases, préciser sa pensée, sélectionner des synonymes, des adjectifs, des adverbes, des mots et mêmes les maux de ses personnages.

Écrire, c’est afficher une volonté de fer et de faire, une discipline toute olympique pour traduire en mots ses idées; c’est un mode de vie où l’on veut toujours, encore et un peu plus, écrire davantage et mieux.

Écrire, c’est avoir une deuxième peau hypersensible qui capte ce qui nous entoure pour le vivre au superlatif. Écrire, c’est une quête, une odyssée qui n’en finit jamais et qui amène l’écrivain-voyageur à se surpasser.

Mais écrire, c’est aussi beaucoup douter de soi et de ses idées, se sentir frustré de ne pas trouver les formulations magiques pour transmettre ce qu’on veut raconter, se critiquer amèrement et parfois se censurer, se retrouver seul face à ses ambitions.

Écrire, c’est un métier d’enseignement qui se fait dans l’ombre et dans la solitude.

Écrire, aux yeux du public, c’est détenir un certain prestige social sans, bien souvent, que les artisans en possèdent les moyens; c’est créer avec, comme seule rétribution, la joie immense que l’on ressent lorsque la grâce nous touche ou lorsqu’un lecteur vient nous trouver pour nous dire « j’aime ce que vous faites ».

Écrire, c’est un idéal autour duquel plusieurs écrivains désirent construire leur vie professionnelle et artistique.

Mais écrire à temps plein, c’est un luxe.
Et peu d’écrivains peuvent se le permettre...

(c) AEQJ
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